5 droits (minimaux) des animaux dans les élevages

5 Droits

Les animaux sont :
  1. libres de soif, de faim et de nourriture impropre ;
  2. libres de désagréments corporels et thermiques ;
  3. libres de douleurs, de blessures et de maladies ;
  4. libres d'angoisse et de stress chronique ;
  5. libres de présenter leur comportement naturel.
Ces libertés sont axées sur les besoins physiologiques et la possibilité d'exprimer leur comportement naturel. Comme un groupe scientifique l'a formulé, ce comportement naturel signifie par exemple que les porcs ont la possibilité de fouir, qu'une poule peut picoter et qu'une vache peut se promener dans le pré. Ceci ne va pas de soi dans la plus grande partie des systèmes d'élevage actuels.

Une courte vie sans douleur, sans peur, sans faim et sans chagrin, est-ce une vie ?

Bien que les éleveurs aient sans aucun doute l'intention de prendre soin de leurs animaux et de leur fournir ce qu'ils considèrent comme des besoins essentiels, nous ne pouvons pas ignorer les conditions artificielles dans les étables où ces animaux sont gardés. C'est une triste réalité que de nombreux animaux dans l'industrie de l'élevage sont confinés dans des conditions minimales, bien éloignées de ce que nous considérerions comme naturel et juste.
Ces animaux, qu'il s'agisse de poules, de cochons ou d'autres animaux de ferme, sont maintenus dans des conditions qui leur offrent peu d'espace pour un comportement naturel, encore moins pour expérimenter la liberté. L'espace limité, le manque d'interaction sociale, les environnements souvent artificiels dans lesquels ils vivent et l'ennui rendent difficile de soutenir qu'ils mènent une vie qui respecte leur dignité intrinsèque en tant qu'êtres vivants.
Bien qu'il soit vrai que les éleveurs s'efforcent de minimiser la souffrance animale, dans le but de réduire le stress et l'inconfort pour les animaux, nous ne pouvons pas ignorer que le cœur du problème réside ici : ces animaux ont droit à une vie de liberté, dans des conditions qui leur permettent de manifester leur comportement naturel et de vivre une certaine autonomie.
Il est donc de notre devoir de remettre en question de manière critique les pratiques actuelles dans l'industrie de l'élevage et de rechercher une approche plus éthique de la garde et du traitement des animaux de ferme. Cela signifie non seulement améliorer les conditions de vie au sein des systèmes actuels, mais également reconsidérer les hypothèses fondamentales sur la manière dont nous traitons les animaux dans notre production alimentaire.
En tant que société, nous devons reconnaître que les animaux ne sont pas seulement des produits que l'on peut façonner à notre guise, mais des êtres vivants qui méritent intrinsèquement le respect, la dignité et une vie exempte de souffrances inutiles. Il s'agit d'un défi que nous devons relever collectivement, dans l'intérêt du bien-être animal et de notre propre intégrité morale.
De quel droit à la liberté le bétail bénéficie-t-il officiellement ? En 1979 le Farm Animal Welfare Council (FAWC), un organisme consultatif indépendant de la Commission européenne, a établi que les animaux dans les élevages ont droit aux 5 " libertés " suivantes.
  1. Ne pas souffrir de faim et de soif - accès à de l'eau potable et à une nourriture préservant la pleine santé et la pleine vigueur des animaux.
  2. Ne pas souffrir de contrainte physique - environnement approprié comportant des abris et une aire de repos confortable.
  3. Être indemnes de douleurs, de blessures et de maladies - prévention ou diagnostic et traitement rapides.
  4. Avoir la liberté d'exprimer des comportements normaux - espaces et équipements adéquats, contact avec des animaux de la même espèce.
  5. Être protégés de la peur et de la détresse - conditions d'élevage et traitements évitant les troubles comportementaux.
Chez les poules des batteries de ponte on n'observe pas les 5 droits (minimaux) des animaux :
  • si on leur coupe les becs ;
  • si les poules ne peuvent se coucher sur un perchoir et doivent subir un dérangement de leur rythme de jour et de nuit pour pondre autant d'œufs que possible ;
  • si elles sont forcées en permanence de vivre dans le voisinage d'animaux de leur espèce qu'elles veulent éviter (l'hiérarchie d'un poulailler) ;
  • si elles ne peuvent picoter, gratter le sol ni prendre un bain de poussière en liberté (dehors) si on les presse avec violence dans des caisses à claire-voie pendant le transport avec le risque d'une fracture d'ailes ou de pattes et qu'on les transporte dans des circonstances stressantes sur des camions à l'abattoir.
Chez les porcs on ne réalise pas les points précités :
  • s'ils doivent passer presque toute la journée dans l'ombre ;
  • si on les castre sans anesthésie ;
  • si on les serre entre 2 barres de sorte qu'ils ne peuvent se retourner ni faire leur toilette ;
  • s'ils ne peuvent fouir le sol ;
  • s'ils n'ont pas de lieux de repos contenant de la paille par exemple, mais un sol en treillis ;
  • s'ils doivent vivre dans un air d'ammoniac, provenant de leurs propres excréments ;
  • s'ils sont transportés avec violence dans des circonstances stressantes sur des camions à l'abattoir.
On a souvent constaté des infractions à la défense.
  • d'une longueur de compartiment de moins de 2 mètres pour les truies (la non-observation est de 61%) ;
  • d'une surface trop petite du sol pour les porcelets ;
  • d'une partie fermée plus petite que les 2/3 de la cabane aux verrats ;
  • du manque d'une infirmerie adéquate (non-observation de 10%) ;
  • de l'entretien de porcs dans le noir ou à un endroit insuffisamment éclairé (non-observation de 13%) ;
  • du défaut d'un dispositif d'alarme en cas d'aération mécanique (non-observation de 32%) ;
  • du défaut de matériel de distraction (non-observation de 25%).
Chez les vaches on ne réalise pas les points précités :
  • si on sépare le veau immédiatement après la naissance de la mère pour l'engraisser ailleurs. En naissant le veau a accompli sa fonction. On utilise le lait de la mère pour la consommation humaine ;
  • si elles n'ont pas la possibilité de sortir (dans le pré) ;
  • si elles sont attachées des hivers entiers.